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LES ANIMAUX DE LA REGION

 

La rouge flamande

Originaire du département du Nord, la race bovine flamande était, à ses heures de gloire, la race dominante dans toute la région agricole du nord-est de la France. C'est d'ailleurs l'une des races bovines les plus anciennes.

Apparentée aux races pie rouge qui peuplaient les plaines du nord de l'Europe, la Rouge flamande a absorbé de nombreuses races locales aujourd'hui disparues (la bournaisienne, la boulonnaise, la namponnoise, la maroillaise, l'artésienne, la picarde…). C'est ce qui explique l'extrême variété de sous-races flamandes que l'on rencontrait au XIXéme siècle.

La Rouge flamande est réputée pour sa rusticité et son aptitude à produire du lait en grande quantité et avec un taux protéique élevé. Dès 1920, la flamande qui est considérée comme l'une des meilleures races au monde s'exporte en Argentine et au Brésil.

Paradoxalement, la race est déjà sur le déclin. Elle est délaissée au profit d'une race plus mixte, la frisonne pie noire. La mise en place de l'insémination artificielle en 1947 et la guerre commerciale à laquelle vont se livrer "l'Amélioratrice" à Noyelles-sur-Escaut et "le Progrès Rural" à Frais-Marais, vont accélérer sa disparition et ce, après qu'elle ait assuré le financement des programmes de sélection de sa concurrente frisonne.

Quelques éleveurs tenteront pourtant de réagir, mais aux erreurs succèdent d'autres erreurs. Le mode de sélection pratiqué en race flamande conduit à une augmentation du taux de consanguinité de 3 % par an ; sur 30 taureaux présents à Frais-Marais en 1958, 26 proviennent du même père. Les éleveurs optent alors pour le croisement avec la rouge danoise. Nouvel échec, le déclin s'accélère.

Dans les années 70, il ne reste plus que 5000 vaches inscrites au contrôle laitier, 2500 en 1980. L'extinction de la race est proche. A ce jour, un peu plus d'un millier de vaches flamandes est répertorié dans 65 élevages du Nord-Pas de Calais-Picardie.

Ce sont de grandes vaches à la robe acajou qui produisent en moyenne 6 500 litres de lait par an. Ce sont des vaches rustiques, donc beaucoup plus résistantes aux maladies.

 

La bleue du nord

Si on dispose de peu d'éléments sur l'origine de la race bovine bleue du nord, on peu en revanche affirmer qu'au début du 20ème siècle, elle était appréciée dans trois domaines : pour ses qualités au travail, sa production laitière et sa production de viande.

Pourtant, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le rapport Quittet préconisait sa disparition. Sans l'opiniâtreté d'un groupe d'éleveurs de l'Avesnois et du Hainaut, elle aurait probablement disparu aujourd'hui.

Le redémarrage de la population bleue en Belgique prit une orientation bouchère très marquée grâce à la détection du gêne culard (hypertrophie musculaire des animaux), d'où l'émergence d'une volonté de sélection sur les caractères laitiers qui a abouti en 1973, à une séparation des rameaux mixte (bleue du nord) et viandeux (blanc bleu belge).

 

Le trait du nord

Ce cheval de trait appartient à la famille des ardennais qui ont pris avec le trait boulonnais et surtout le trait belge, une place importante dans la fixation de la race. Ce n'est que vers 1910 que l'ardennais du nord prend son autonomie sous la dénomination de trait du nord.

Il est issu du croisement de l'Ardennais et du Brabançon belge.

C'est un cheval charpenté, plutôt court, puissant à l'ossature et possédant une forte musculature. Le poids adulte est de une tonne pour les mâles. La robe est baie, rouanne et aubère, plus rarement alezane.

Autrefois, le trait du nord était utilisé dans les grandes plaines du nord pour les cultures céréalières et betteravières. Il possède une vigueur et une énergie qui lui permettent de fournir à l'allure du trot, des foulées tout à fait remarquables.

De nos jours, grâce à son caractère doux et facile, son utilisation est multiple : travaux de maraîchage, débardage en forêt mais aussi activités de loisirs, randonnées montées ou attelées.

En 1998, la race a enregistré 165 naissances et en 1999, 35 étalons ont été agréés. Le renouvellement de la race est assuré par 331 juments.

 

Le cheval boulonnais

La naissance du cheval de trait boulonnais remonterait au passage des armées romaines rassemblées près de Boulogne sur Mer par César en 54 av J-C ; 2000 cavaliers montés sur des chevaux numides originaires d'Afrique du Nord stationnèrent dans la région ; leur jumenterie y aurait fait souche en se croisant avec la cavalerie indigène. Le berceau de la race se situe dans la région de Marquise et Desvres.

De couleur grise dans toutes ses nuances, la robe du cheval boulonnais vire généralement au blanc nacré, légèrement bleuté avec l'âge. C'est un cheval très élégant et racé, ce qui lui vaut d'être reconnu comme le "pur sang du cheval de trait" ; une distinction qu'il doit au sang arabe ou andalou qui coule dans ses veines, et qui, à plusieurs époques, a permis de retremper la race.

Mais il existe aussi des alezans de couleur brun rougeâtre et quelques chevaux bais bruns.

Sa taille peut varier de 1,55 m à 1,70 m et son poids de 550 kg à une tonne.

Grand et puissant, il a été façonné au XIXème siècle pour le travail des terres à betteraves et leur charroi. Il sera également utilisé comme cheval de fond dans les mines de charbon. Il existe aussi des boulonnais plus petits et plus légers, héritiers des juments mareyeuses qui assuraient le transport du poisson à Paris.

Alors qu'en 1900, les effectifs atteignaient 600 000 sujets, le développement de la motorisation après la Grande Guerre et l'arrivée du tracteur au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale ont sonné le déclin de la race. A ce jour, le renouvellement de la race est assuré par environ 600 juments poulinières.

Guère plus employé dans les champs ou pour de débardage, le Boulonnais est devenu un cheval de loisirs.

 

Le mouton boulonnais

La race ovine boulonnaise a été fixée vers 1880 après croisement de la race artésienne émanant du mouton flamand avec des béliers dishley, new kent, dishley merinos et shropshire, afin d'améliorer la précocité et la production lainière.

La boulonnaise est cantonnée dans les deux régions Nord - Pas de Calais et Picardie, pour un cheptel d'environ 2000 brebis. Le poids des béliers se situe autour de 120 à 130 kilos, 75 à 90 kilos pour les brebis.

Exploitée en semi-bergerie, la race boulonnaise s'accommode de fourrages grossiers et s'adapte bien à tous les systèmes d'élevage dont le parcours et le pacage.

C'est un animal rarement malade et contrairement à d'autres races de moutons, les agnelages peuvent être étalés tout au long de l'année, ce qui permet aux éleveurs de trouver de bons débouchés en boucherie artisanale.

 

Le Grand combattant du Nord

Elevé depuis l'antiquité pour son agilité, le Combattant du Nord est un bel oiseau de toutes les couleurs. Dans la basse-cour, il virevolte, prêt à picorer une main trop pressée de l'empoigner. Dans sa volière, c'est pire. Le gallinacé furibond saute pattes en avant contre le grillage. Défense d'entrer, la star a du caractère.

De type gris-argenté ou rouge à pompon blanc, le grand combattant est élevé côté jardin jusque l'âge de sept mois. S'il est destiné aux "jeux" (les traditionnels combats de coqs), on lui coupe une partie de la crête pour limiter la prise de bec. Une fois adultes, les coqs sont placés en volières individuelles de façon à prévenir leur naturelle tendance à la bagarre.

Le vrai combattant du Nord, a disparu ; il était rouge à pattes jaunes.

Les coqs sont les plus beaux après la période de mue qui s'étend d'août à décembre. Ils acquièrent alors un plumage chamarré de couleurs éclatantes qu'ils entretiennent en se lissant consciencieusement les plumes.


La poule de Bourbourg

Disparue dans les années 30, la poule de Bourbourg a été reconstituée à partir de races étrangères. On la reconnaît à son plumage blanc et à sa queue noire.


La poule d'Estaires

Autrefois très répandue dans les environs de Merville, La Gorgue et Estaires, la poule d'Estaires était très recherchée pour sa chair fine. Les restaurateurs Lillois la revendaient sous le nom de "poularde de Bresse" ou de "chapon du Mans".


La poule d'Hergnies

Héritière de la Braekel argentée, une race belge très ancienne, elle a été récemment recréée par quelques éleveurs.


Le canard de Bourbourg

Proche du canard anglais d'Aylesbury, il est blanc rosé. Il a été recréé récemment.


Le Boulant Lillois

Ce pigeon a été relancé en France en 1980. Des couples de reproducteurs retrouvés en Belgique et en Allemagne ont permis de le réintroduire dans le Nord. Il est reconnaissable à sa boule au niveau de la gorge et à son port fier et relevé.


Le Culbutant Lillois

Ce pigeon est le roi du looping.
Parade nuptiale désordonnée ou anomalie du comportement ? La question n'est pas tranchée.


Le pigeon Roubaisien

Il a été créé en 1910 par un habitant de Roubaix. Il se distingue par son long cou étroit.


Le pigeon Carneau

Il est considéré comme le type même du pigeon nordiste.


Le Géant des Flandres

L'origine de ce lapin est discutée : est-il Belge ? Est-il Français ? Certains avancent même qu'il serait Patagonien ! Quoi qu'il en soit, ce gros nounours peut peser près de 10 kg.


Le bouvier des Flandres

L'origine de cette race se perd entre la Lys et l'Yser. Le bouvier des Flandres est un chien dont la morphologie et le caractère se sont forgés aux aléas climatiques du Nord.

Longtemps ses qualités naturelles ont fait de lui un conducteur de bovins (d'où son nom), un gardien de fermes, un chien de trait, et même un chien de liaison et de recherche durant la première guerre mondiale. Les douaniers l'avaient également adopté dans leur lutte contre les fraudeurs.

De robe grise, noire ou brune, le bouvier est de haute stature (jusqu'à 68 cm au garrot et près de 40 kg), athlétique, robuste et puissant, à l'aspect rustique. Les chiots ont un inévitable aspect de peluche.

Pour respecter le standard, oreilles et queue sont taillées quelques jours après la naissance. Jadis, cette pratique évitait au chien de se blesser à la tâche.

Peu répandu - environ 500 naissances par an en France - le bouvier s'adresse aux passionnés possédant une certaine fermeté et un grand jardin ! C'est que la bête, éprise de grands espaces, est sportive. Le bouvier se distingue d'ailleurs dans les concours de parcours d'obstacles et de dressage. Calme, sûr et très fidèle, c'est aussi un compagnon formidable pour les enfants.

 

Sources : LES CHAMPS DES MILLENAIRES - agriculture horizon
Magazine Le Nord n°144